Les changements climatiques dans les Alpes

 Les changements climatiques dans les Alpes

Introduction

Vous n’êtes pas sans savoir que la planète est de plus en plus concernée par le réchauffement climatique. Aussi étrange que cela puisse paraître, même un endroit aussi sain que la montagne est atteint par ce phénomène.


Depuis quelques années, les changements rapides suscitent une attention et des préoccupations accrues de la part des scientifiques, des populations et des gestionnaires du territoire.



En effet, les territoires de montagne sont particulièrement concernés par les effets des changements climatiques. 



Ces scientifiques ont à cœur de comprendre, quels sont les impacts du réchauffement climatique sur les zones montagneuses ... une problématique que nous nous efforcerons de reprendre. 



Les impacts physiques observés, les impacts futurs et les conséquences socio-économique sont autant d'éléments que nous allons décrire au cours de cette étude. 


I - Changements climatique et impacts physiques observés 

A- Le changement climatique mesuré

Le réchauffement du climat de la chaîne alpine a été mesuré à partir de sources variées : 


  • séries ponctuelles
  • résultats de simulations sur le passé
  • réanalyses

et couvrant différentes périodes.


Les conclusions de ces études montrent que les changements climatique portent essentiellement sur l’élévation générale des températures et ses effets sur les phénomènes directement liés, tels que:

  • les précipitations neigeuses
  • l’évapotranspiration: quantité d’eau transférée vers l’atmosphère, par l’évaporation au niveau du sol et par la transpiration des plantes


Le réchauffement des températures après la fin des années 1980 affecte toutes les stations, avec des contrastes nord/sud peu marqués.



Les longues séries de mesures dans les Alpes du Nord sur la période 1885-2007 montrent que le réchauffement à l’échelle annuelle s’effectue sans amplification notable jusqu’en 1960. Puis nous pouvons constater que le taux de réchauffement augmente au cours des dernières années, on l’évaluerait à +4,0°C/100 ans.



Des réanalyses réalisées par SAFRAN montrent que l’augmentation de la température s’atténue nettement en altitude: 

·         A 1500 – 2000m , > + 3°C/100ans
·         > 4000m , + 1,4°C/100ans

Quant aux précipitations annuelles moyennes observées, elles ne présentent pas de tendances significatives, mais on peut tout de même relever une baisse des précipitations hivernales de 30%. 


 B- Impacts observés sur la cryosphère alpine

Sous l’effet des changements climatiques, l’environnement alpin enregistre des évolutions rapides et manifestes :

  • diminution de l’enneigement → entre 1950-1980 : forte variabilité spatiale 
  • fragilisation du manteau neigeux
  • recul des glaciers
  • dégradation du permafrost : apparition de nouvelles bactéries piégées sous le permafrost
  • réchauffement des lacs et des rivières, avec pour conséquence la perturbation de l’écosystème (faune et flore)

Les glaciers sont le marqueur le plus visible du réchauffement passé et de son accélération récente.



1er facteur de dérèglement : hausse de la température 

→ contrôle les alternances gel/dégel
→ le ratio pluie/neige ou la position en altitude du couvert 
    neigeux


C-Impacts observés sur les aléas naturels

  • Débordement du nid des rivières, ruisseaux, etc … en aval : volume d’eau en amont plus conséquent
  • réchauffement → instabilité du manteau neigeux → chutes d’avalanches ( plus nombreuses à haute altitude qu’à basse altitude)
  • crues, glissement et laves torrentielles 
  • augmentation des éboulements et chutes de blocs 
  • quelques chutes de séracs 
 II- Impacts futurs sur les systèmes physiques

A- Le climat alpin des prochaines décennies

Selon des projets menées, on estimerait à: 

  • +1,5°C jusqu’au milieu du XXI siècle 
  • +2 à 4°C jusqu’à la fin du siècle


Les études sur les précipitations n’ont en revanches pas données de résultats concluant, on note cependant un léger déficit de précipitations d'automne voire d'été pour la fin du siècle.



D'après les études SCAMPEI et ECANA, à cause du changement dans le ratio pluie-neige lié au réchauffement en cours, la diminution de l’enneigement moyen actuelle observé va persister au XXIe siècle, dans l'ensemble des Alpes. 



Les secteurs au dessus de 1800-2100m devrait rester relativement préservées avec de faible diminutions, jusqu'à 2050. Cependant cette altitude devrait s'élever au cours des années suivantes ce qui pourrait entraîner l'apparition d'un manteau neigeux humide durant l'hivers à haute altitude. 

B- Impact futur sur l’environnement alpin 

-Prévisions difficilement anticipable, car aucun moyen de comparaison avec un phénomène déjà produit



-Accélération du retrait glaciaire dans les Alpes au cours des prochaines décennies. Suivant le réchauffement (+2 à +5 °C en 2100) + l’échelle spatiale considérés, la réduction du volume et/ou de la superficie irait de 20-35 % par rapport à 2000 jusqu’à une disparition quasi-totale des glaciers d’ici 2070



-Dégradation du permafrost 
→ Augmentation des écroulement rocheux

→ Accélération de l’écoulement des glaciers rocheux, voire leur détachement 

-Augmentation de la fragilité du manteau neigeux → avalanches 


III- Impacts socio-économiques

Les impacts avérés et potentiels des risques naturels sur la société peuvent être envisagés en croisant les évolutions observées et prévisibles des aléas avec les enjeux, principalements: 

  • les personnes
  • les bâtiments
  • les infrastructures 
  • les activités économiques
A- Impacts avérés 
  • augmentation de la dangerosité de certains itinéraires en haute altitude lié au retrait rapide des glaciers et à la dégradation du permafrost (=sol inférieur ou égal à 0°C) →  modification progressive des pratiques des alpinistes pour s’adapter aux nouvelles conditions + entretiens des sentiers endommagés qui coûtent très cher
  • Déstabilisation des infrastructures touristique en haute montagne: refuges, équipements de remontées mécaniques…
  • En basse altitude: problème de mobilité et d'accessibilité dans les vallées alpines: risques de coupures de liaisons routières et ferroviaires qui sont des voies considérées comme stratégiques d’après les collectivités montagnarde, et les instances régionales, nationales et européennes. En effet, l'accès aux stations de ski représente aussi un fort enjeux économique. De plus, les services en charge des routes témoignent d’une augmentation des interventions liées à l’augmentation des aléas hydro-gravitaire (=glissements de terrain, coulées de boue et inondations). Ce qui entraîne une hiérarchisation des dangers et des travaux en conséquence pour assurer la sécurité. 
  • Cependant la  responsabilité des facteurs climatiques et anthropiques n’est pas établie (de plus, les épisodes d’isolements provoqués par des crues avalancheuses semblent bel et bien se multiplier) 

B- Autres impacts potentiels et/ou prévisibles pour le futur

L’augmentation de la population et des infrastructure dans les vallées alpines auraient inévitablement des impacts destructeurs considérables, indépendant du changement climatique.



Compte tenu des projections existantes, certains ouvrages de protectioins pourtant coûteux pourraent s’avérer sous-dimensionnés vis-à-vis d'événements de forte magnitude éventuellement non envisagés ou sous-estimés.



L’estimation des scénarios est inévitable dans un contexte d’incertitude renforcée par les impacts du changement climatique mais aussi pour ouvrir le champs des possibles en matière de réponses adaptatives ou alternatives. 

Certains projets nationaux sont ainsi consacrés à l’élaboration de scénario de l’impact des changements globaux, climatiques, environnementaux ou sociétaux sur l’évolution future des aléas et des risques.


Conclusion

On a relevé au cours de ces dernières décennie, une forte croissance de la température globale terrestre.

Ce phénomène touche non seulement les espaces urbains, mais également les zones montagneuses…


La collecte des données démontre une situation alarmante. Les conséquences sont multiples, parfois dangereuses (hausse avalanches + chute de pierres) et aussi bien présente en amont comme en aval.

Il est difficilement envisageable de contrer ce phénomène qui ne cesse de croitre. Il faut prendre le problème à la source : Hausse température → pollution urbaine → réduction gaz à effet de serre.


La neige est un témoin parfait de l’évolution du réchauffement climatique. En effet la conséquence d’une hausse de température a un impact direct sur les chutes de neige + persistance des manteaux neigeux. 



Comme pour tout problème d’ordre écologique. L’investissement à long terme est faible (voir inexistant), mais l’investissement direct est de plus en plus coûteux et ne cessera d’augmenter au cours du temps. Un problème dont peu se préoccupe ...


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